Fièvre, eau froide et Aikido...
Publié le 14 Décembre 2013
J’ai passé une semaine exécrable. Après avoir dormi aussi peu que possible parce que mon fils était malade, j’ai eu la chance d’attraper son coup de froid alors que lui s’était remis. J’ai malgré tout assuré les cours à Herblay le jeudi soir bien que j’aie oublié de prendre mes remontants. Et si le matin, je pouvais efficacement faire illusion dans mon canapé, les effets de la drogue étaient dissipés depuis longtemps quand le cours s’est terminé à 21h30. Trois cours, 3h30 d’Aikido à commencer par les enfants, sans voix et sans énergie. J’ai probablement du leur inspirer de la clémence. Le dernier cours, le plus long, fut le plus difficile, j’étais obligé de m’asseoir entre les techniques pour pouvoir tenir jusqu’au bout. Par chance, ce jour-là, j’étais venu en train et Fabien m’a généreusement déposé jusque chez moi. Je ne crois pas que j’aurais été capable de conduire seul de toutes façons.
Le lendemain, j’avais pris mes médicaments, mais je devais tout de même assurer une soirée de démonstration organisée par la ville d’Herblay avec nos camarades du Judo et du Karate en faveur du Téléthon. Avec les jeunes du club également, bien entendu. 3 heures sous les feux de la rampe et un discours de remerciements. Avec le sourire. Et une pastèque à l’intérieur du crâne.
Mais je savais que le meilleur restait à venir: j’avais rendez-vous le samedi matin à Lyon chez Farouk pour animer un stage avec lui. Heureusement, Clément m’accompagnait et réveillés à 5h30, nous sommes partis prendre le train ensemble et je ne saurais dire à quel point sa compagnie me fut secourable: je ne pouvais pas m’affaler comme une serviette sans avoir l’air d’une mauviette.
Arrivés, je ne sais pas ce qui était le plus difficile, devoir faire cours ou alors pratiquer avec les élèves pendant que Farouk faisait sa partie. En tous les cas, même entre les cours, impossible de s’échapper, des convives forts sympathiques étaient là et nous avons fait la connaissance de Dominique Andlauer chez qui nous avons passé la soirée et la nuit. La cuisine de Clément et des discussions fort animées nous ont tenus éveillés autour d’une bouteille de whisky jusqu’à une heure avancée mais le lendemain il y avait à nouveau cours. Je ne sais pas si j’étais très loquace en dehors des tatamis car je réservais mon énergie pour les entraînements et j’avoue m’être nourri de l’énergie des pratiquants. Mais un grand merci à Clément et à Farouk sur lesquels je pouvais discrètement me reposer à leur insu.
Jusqu’au retour à Paris, je n’ai pas cessé de prendre mes doses d’antirhume du matin au soir et comme je ne prends que rarement de médicaments, ils ont eu beaucoup d’effet. Je n’ose pas imaginer le week-end que j’aurais passé sans. Non pas assis comme le jeudi précédent, mais plus probablement couché quelque part au fond d’un sac. Pas une seule fois je n’ai pris ma température. Comme Mohammed Ali qui ne regardait pas le sac de sable déformé par Georges Foreman en entrant dans la salle de gym.
Ah oui, j’oubliais, mon chauffe-eau avait lâché vendredi soir, pas d’eau chaude jusqu’à ce que Christophe vienne me filer un coup de main pour le réparer lundi matin. Des fois, la vie craint un maximum, mais il ne faut jamais oublier que ça peut encore être pire… Aujourd’hui Clément m’a dit ne s’être aperçut de rien, que j’avais simplement les yeux anormalement brillants. L’honneur est sauf et l’on doit pouvoir pratiquer même affaiblit si la commission antidopage ne s’en mêle pas.
Merci à Farouk, Dominique et aux Lyonnais pour leur accueil et à Christian pour avoir filmé la soirée du dojo.