Le temps
Publié le 27 Novembre 2014
Le temps. Le temps passe différemment pour chacun d'entre nous. Il appartient à chacun de le gérer comme bon lui semble. Cette organisation personnelle reflète pourtant parfois à la lumière des filtres choisis, un sens des priorités dont nous n’avons pas toujours conscience.
Combien de temps passé au travail, à la maison, au dojo, combien de temps passé avec ses amis, sa famille, ses collègues? On peut aussi réfléchir à combien de temps passé à dormir, à manger, à faire la fête, à lire un livre, écouter de la musique, combien de temps passé devant un écran? Combien de temps passé à nous épuiser, à nous reposer, à nous dépasser? Combien de temps passons nous à gagner de l’argent, à le compter ou à le dépenser? Combien de temps passons nous avec les gens que nous aimons, combien de temps passons nous à faire ce que nous aimons? Combien de temps passons nous à regarder l’horloge plutôt qu’à vivre?
Au delà de ces mesures, il s’agît d’avoir un regard sur soi-même et sur ce que nous faisons de notre vie car le temps est un compteur implacable. Il peut sembler interminable lorsque nous sommes enfants et s’accélérer alors que l’on vieillit mais au fond, il est toujours resté le même. Ce n’est pas lui qui a changé, c’est nous qui changeons. S’agît-il de le laisser s’étirer et d’en être le spectateur au bord de l’eau? C’est possible. Tout comme de courir après les bateaux ou les feuilles emportés par le courant ou de plonger dans ses profondeurs. Mais quoi qu’il en soit, tout cela n’aura que la saveur que l’on aura bien voulu lui donner au moment de le vivre.
Les choix que nous faisons influent sur notre vie quotidienne à court terme et il est toujours possible de remettre à plus tard ce que nous aimerions vraiment faire lorsque les conditions s’y prêteront mieux, lorsque nous serons moins débordés, lorsque nous seront moins fatigués, lorsque nous aurons plus de… temps. Malgré cela, ce sont tous ces choix quotidiens qui construisent notre vie entière, lui donnent les couleurs et les parfums qui en feront le charme, transformant une suite ininterrompue de riens pénibles et grisâtres en heures colorées et en sueur joyeuse.
a Forest Year from motionkicker on Vimeo.
Je ne suis pas de ceux qui affichent un sourire béat tout au long de la journée ou qui tendent l’autre joue, mais je crois que l’on peut faire le choix d'essayer de prendre les évènements sans à priori négatif et ainsi se laisser la possibilité d’avoir une vue plus complète et entière des choses. Abandonner certaines certitudes pour parfois mieux y revenir mais et c’est peut-être le plus précieux, sans cesser de savourer chacun de ces moments fugaces à leur juste valeur. Et puisque chaque instant n'est jamais plus qu'un souffle évanoui une fois expiré, inestimable.
4 saisons en 40 secondes...