Apprendre par soi-même

Publié le 11 Octobre 2020

Mon premier déplacement de la saison sera le samedi 7 novembre, à Liège chez Arnaud Lejeune.

Arnaud a créé son dojo il y a quelques années et choisi de l’appeler Jisei Budo Kai. Littéralement, le dojo “où l’on apprend la voie des arts martiaux par soi-même”.

Ses mots pour expliquer son choix sont clairs: “Je suis convaincu qu’un professeur est là pour mettre ses élèves sur la voie, mais que c’est à l’élève lui-même de s’investir et de vouloir progresser. L’enseignant est là pour accompagner l’élève dans son autonomie, et c’est là mon but. J’ai donc trouvé que le terme « Jisei Budo Kai » était approprié à ma vision des choses.”.

Je partage entièrement ses réflexions et si cette démarche n’est pas toujours claire dans l’esprit des nouveaux pratiquants lorsqu’ils débutent l’entraînement, elle le devient généralement assez rapidement.

Ainsi, quelles que soient les circonstances, avec la volonté de progresser chevillée au coeur, il est possible de faire des progrès. Que l’on soit seul, confiné comme au printemps dernier ou au dojo, il n’y a pas de différence: sans cet élan, impossible de faire le moindre pas en avant.

Jisei Budo Kai, le dojo "où l'on apprend par soi-même"

Les circonstances idéales étant bien sûr d’avoir: tatami, espace, partenaires de pratique et enseignant sous la main, il est maintenant clair que tout ce confort que nous considérions il y a peu comme allant de soi ne l’est plus aujourd’hui.

Tout cela reprend ici toute sa valeur, redorant le blason des dojo comme des enseignants dévoués qui, même au temps de la facilité et de l’indifférence poursuivaient malgré tout leur labeur quotidien, silencieusement et avec un dévouement sans bornes pour leur discipline.

Aujourd’hui, je peux voir dans le regard des pratiquants qui sont au dojo une lueur plus intense que celle des années passées.

Les circonstances aidant, les indécis ont pris leur décision et le tri s’est fait de lui-même: les tièdes ont saisi l’occasion de se recentrer ailleurs et ceux ayant un intérêt sincère pour la pratique martiale ont franchi le pas et foulent maintenant les tatamis avec leurs semblables.

Je suis heureux de pouvoir retrouver les pratiquants belges chez Arnaud, un des rares professionnels de l’Aïkido pour qui la pratique est bien plus qu’un passe-temps, mais un art de vivre et une passion chevillés au corps.