Kyokushinkai, Aikikai et air pur...
Publié le 22 Avril 2013
J’ai vécu une année très instructive au Japon. J’y ai entre autres découvert les Honbu Dojo de l’Aïkikaï et du Kyokushinkaï. Certains des instructeurs de l’époque sont aujourd’hui disparus et d’autres n’enseignent plus que dans leur propre dojo. Si ces deux conceptions de la pratique martiale semblent tout à fait opposées et que j’ai fait mes propres choix, j’ai pu faire ces choix en toute connaissance de cause.
Je me souviens très clairement des entraînements à l’ancien Kyokushin Honbu ou l’accent était mis sur le physique et le dépassement de soi, construire un esprit fort dans un corps fort.
A l’Aïkikaï, la diversité des Maîtres renommés proposait un éventail technique exceptionnellement riche mais l’actuel Doshu qui n’était encore que Dojo Cho démontrait une technique claire et épurée.
Je me souviens avec plaisir des séries de chutes, pompes, abdominaux et suburi que nous faisions avec Léo et notre ami Asobu. Il nous arrivait souvent de nous entraîner sur le toit de l’immeuble en contrebas de chez nous.
Quand le temps était très clair et que l’air était très pur, nous pouvions quelquefois voir le Mont Fuji et faire du sparring, frapper dans des sacs et suer abondamment avant d’aller partager un repas bien mérité.
Aujourd’hui, sans renier cette époque pleine de joie, mon entraînement a beaucoup changé et il s’agit essentiellement de modifier l’utilisation du corps et d’affiner sa sensibilité.
Le résultat est que, quelque soit le nombre de suburi ou d’heures d’entraînement au sabre, je n’ai plus ni cals, ni ampoules.