Les Maîtres de la Sorbonne
Publié le 6 Mars 2012
Je suis tombé sur un article au sujet du fondateur de la Sorbonne et des premières heures de cette école.
Voici un résumé de l’article :
D’origine modeste, Robert de Sorbon devint confesseur du roi Saint Louis. Une maison lui est cédée afin qu’il puisse réaliser son souhait de fonder une communauté destinée à donner « une instruction gratuite et des secours à la jeunesse famélique » du quartier. Maison située « rue Coupe-Gueule, devant le palais des Thermes », aujourd’hui devenue rue de la Sorbonne.
Les cadres tout d’abord n’étaient « reçus qu’après enquête, examen et vote à bulletin secret. ». Les dirigeants, élus.
« Pour obtenir le titre de docteur de Sorbonne, il faut avoir accompli ses études dans ledit collège, c’est-à-dire, pendant dix ans, avoir argumenté diverses thèses dites « mineure, majeure, sabbatine, tentative, petite sorbonique, grande sorbonique ». La « grande sorbonique », l’ultime épreuve, est la plus terrible. De six heures du matin à six heures du soir, l’impétrant doit sans quitter sa place, sans boire et sans manger, soutenir l’offensive dialectique et féroce de vingt « ergoteurs » qui se relayent de demi-heure en demi-heure. Quand on sort victorieux de ce marathon, on devient docteur après avoir été coiffé du bonnet par le chancelier de Notre-Dame.
Quand Robert de Sorbon meurt à Paris, le 15 Août 1274, la Sorbonne est connue dans toute l’Europe chrétienne. »
Epreuve finale ressemblant étrangement à l’épreuve des 100 combats du Kyokushin Karate créé par Masutatsu Oyama, huit siècles plus tard.
Je ne crois pas que Maître Oyama n’ait jamais su ce qu’était la grande sorbonique et je ne crois pas non plus qu’il faille rechercher les mises à l’épreuve et les considérer comme des jugements de valeur.
Mais je ne suis pas sûr que tous nos docteurs en Sorbonne d’aujourd’hui soient de la même trempe que leurs prédécesseurs des siècles précédents…